Marcel Dumalle

A l’approche des élections, certains partis s’intéressent à nouveau subitement aux questions de sécurité.

Le PDC Meyrin a ainsi demandé à son président du parti cantonal de produire quelques lignes sur le sujet dans son journal communal ne trouvant sans doute pas les ressources nécessaires sur place. Il y fait entre autres un vibrant plaidoyer en faveur de la vidéo-surveillance. Le conseiller municipal Arturo Jimenay lui emboîte le pas dans le même canard (à l’orange), accusant le magistrat vert en charge de la sécurité à Meyrin de «dormir» sur un crédit voté pour de la vidéosurveillance privilégiant soi-disant ses convictions idéologiques à la sécurité. Pour donner plus de crédibilité à ses propos, M. Jimenay dit exprimer «les vérités que l’on ne vous dit pas ».

A notre tour de passer ses propos au détecteur de vérité et de rappeler le 8ème commandement à ce démocrate-chrétien:

  • 1.   Le crédit de 435’000- pour de la vidéo-surveillance n’a pas été voté contrairement à ce que prétend notre détenteur de la vérité. Il est toujours à l’étude en commission.
  • 2.   Le conseiller administratif vert n’a donc pas les moyens d’installer aujourd’hui une vidéo-surveillance jugées inefficaces par la commission du Conseil municipal. Celle-ci, tout parti confondu, a chargé l’administration de lui proposer un projet de vidéosurveillance plus convainquant avant de voter un quelconque crédit.
  • 3.   Et pendant ce temps, le magistrat vert n’a pas dormi. Sous sa direction politique, la Police municipale s’est renforcée et réorganisée assurant aujourd’hui une présence plus visible et une prévention active sur le territoire communal. Il a signé un contrat local de sécurité avec le conseiller d’Etat Pierre Maudet améliorant la collaboration avec la Police cantonale, pour ne citer que deux des nombreuses mesures prises pour améliorer la sécurité des Meyrinois. Ces mesures efficaces ont d’ailleurs également un coût, raison de plus de ne pas gaspiller les deniers publics pour des outils peu concluants.

Faute de place et par peur d’épuiser le lecteur, nous n’entrerons pas dans les autres absurdités de l’ article. Veuillez simplement prendre note que le PDC n’a jamais voté de crédit de réalisation de 1’800 000 pour le Jardin alpin, ni personne d’autres d’ailleurs, puisque la réhabilitation du Jardin alpin est encore étudiée en commission du Conseil municipal. Sachez aussi que les adversaires du PDC n’ont jamais inventé des propositions qui entraîneraient une augmentation de 10 à 15 centimes additionnels. Toutes ces « vérités » sont sorties tout droit de l’imagination du conseiller municipal PDC. Donc finalement c’est assez normal qu’il s’agisse de «vérités qu’on ne vous dit pas ». Et pour cause!