La rentrée de septembre ne se fera pas en douceur. La campagne pour les élections fédérales risque bien de s’animer au-delà même de ce que les partis politiques et leurs candidat.-e-s n’avaient imaginé.

Cette année, deux invités surprise, et non des moindres, ont imposé les deux thèmes de campagne incontournables des élections fédérales de cet automne.

Les gigantesques mobilisations des jeunes pour le climat dans le monde entier et l’énorme succès de la grève des femmes en Suisse ont éveillé les consciences, rendu l’espoir et (re)donné le goût de l’engagement à des milliers de personnes. Il faut remonter à la grève générale de 1918 pour retrouver une telle mobilisation. Les jeunes générations ne comprennent pas que les gouvernements ne prennent pas les mesures adéquates pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité et freiner le réchauffement climatique, particulièrement perceptible cette année.

Pourtant à Berne, cela fait belle lurette que les Vert.e.s tirent la sonnette d’alarme, font des propositions concrètes pour réduire les émissions de CO2. Lisa Mazzone, notamment, se bat sur tous les fronts avec ténacité et persévérance faisant partie de cette jeune génération concernée et impliquée qui ne lâche rien. Elle fait aussi partie des nombreuses femmes qui se battent contre toutes les discriminations, dont celles qui frappent aujourd’hui encore et toujours les femmes, et pour une égalité de fait… Au parlement fédéral à Berne, comme au Grand Conseil genevois ou au parlement municipal à Meyrin, le groupe politique vert est le groupe le plus féminin. C’est évidemment lié aux causes qu’il défend, mais également à sa politique volontariste de cohérence entre les paroles et les actes. Lors du dernier Conseil municipal de juin, à l’initiative des femmes vertes, une majorité de conseillères municipales ont arboré la couleur violet de la Grève des Femmes du 14 juin 2019, pour exprimer leur adhésion aux revendications de cette journée historique et leur engagement à poursuivre la lutte pour l’égalité.

En prenant à bras le corps des thèmes essentiels comme la mobilité ou notamment l’alimentation qui joue un rôle décisif aussi bien dans la production des gaz à effet de serre, que dans l’effondrement de la biodiversité ou des coûts exorbitants de la santé, les Vert.e.s relèvent les défis actuels et proposent des solutions concrètes d’intérêt général. Evidemment, il ne suffit pas de s’en remettre à un parti. Evidemment, il faut l’engagement de toutes et tous pour opérer les changements indispensables vers une société durable et plus égalitaire. Mais si les prises de conscience récentes ne débouchent pas sur des décisions parlementaires, rien ne changera. C’est bien ce qu’espèrent sans doute certains partis, tels le PLR ou l’UDC, qui continuent à se voiler la face et à nier les faits. Il suffit de survoler le dernier numéro du journal du PLR meyrinois qui s’en prend violemment au Conseil administratif et à ses efforts d’assurer une transition vers une société durable. On y parle argent, on y polémique à tout va, on ignore en revanche l’urgence climatique et ne fait aucune proposition. Une fanfaronnade qui s’explique sans doute par l’absence de femmes PLR à Meyrin, que ce soit au Conseil municipal ou dans le journal du PLR.

Lors des prochaines élections, votons pour celles et ceux qui relèvent les défis et qui ne sont pas dans le déni. Votons pour celles et ceux qui construisent l’avenir à grands pas et ne dénigrent pas les petits pas du présent. Votons pour celles et ceux qui joignent les actes à leurs paroles. Jugeons sur les faits et les actes et non sur les promesses.