En novembre 2016, près de 58% des Meyrinois votaient en faveur de l’abandon du nucléaire. Le canton de Genève faisait de même à près de 60%. Malheureusement, au niveau fédéral, l’initiative lancée par les Verts échouait de peu. Pour certains, l’abandon du nucléaire était précipité et les alternatives insuffisamment développées. La bonne nouvelle c’est qu’entre-temps, un compromis a été élaboré mettant presque tout le monde d’accord (PS, PLR, PDC, PBD, les Verts, les milieux économiques et environnementaux) en faveur d’une stratégie énergétique 2050, une stratégie qui s’articule autour de la réduction des consommations d’énergie, du développement d’énergies propres, renouvelables et indigènes , ainsi que de l’abandon progressif du nucléaire. Cette stratégie assure à la Suisse une plus grande indépendance énergétique.

Les opposants ne proposent aucune alternative et mettent en danger un approvisionnement énergétique sûr et prometteur. Non seulement, ils pérennisent des centrales nucléaires vieillissante, mais ils augmentent notre dépendance de l’étranger. D’un point de vue économique, l’Union syndicale suisse, Travail Suisse et l’Union suisse des arts et métiers soutiennent la stratégie énergétique 2050, car elle redirige les investissements vers la Suisse et crée des milliers d’emplois.

La campagne se focalise aussi sur les éoliennes qui défigureraient notre paysage. Rappelons que les énergies renouvelables ne se limitent pas aux éoliennes, que des lois fédérales protègent le paysage et les réserves naturelles et que les organisations environnementales soutiennent la stratégie 2050. Les changements climatiques dus aux émissions de CO2 ainsi que les risques que représentent les centrales nucléaires portent une atteinte incomparablement plus importante à l’environnement.

Enfin, trois des cinq centrales nucléaires suisses seront débranchées dans les prochaines années, avec ou sans la stratégie énergétique. Le but est de remplacer ce courant par une production indigène plutôt que par des importations supplémentaires d’énergies fossiles. Il s’agit dès lors bien de renforcer la production d’énergies indigènes à partir de l’eau, du soleil, du vent, de la géothermie et de la biomasse.

Sans hésitations, un OUI massif s’impose le 21 mai, pour notre pays, pour notre avenir.