Denis Bucher

En janvier, nous nous souhaitons la bonne année et lorsque nous avançons en âge, nous ajoutons volontiers.. et surtout que la santé soit bonne. Les Verts de Meyrin-Cointrin vous souhaitent également une très bonne année et bien sûr la santé, mais surtout nous souhaitons également aller au-delà des échanges de vœux qui expriment l’attention que nous portons les uns aux autres.

Nous pensons que pour que ces vœux se réalisent, il faut agir. Nous sommes des êtres humains dotés d’intelligence, de capacité d’analyse et de compréhension. Nous ne sommes pas des autruches qui mettons notre tête dans le sable. Comment pouvons-nous préserver notre santé, si l’air que nous respirons est pollué, les sols qui produisent ce que nous mangeons sont contaminés, la Terre que nous habitons se réchauffe dangereusement. Notre célèbre Genevois Jean-Jacques Rousseau écrivait déjà, il y a plus de 250 ans : « Vivre, ce n’est pas respirer, c’est agir ». Aujourd’hui, nous complétons : Si nous voulons continuer de respirer, il nous faut agir !

Est-il déjà trop tard ? Lorsque l’on voit certains impunément poursuivre l’oeuvre de destruction massive de la planète cela fait peur. Ils portent des noms comme Trump, Bolsonaro, etc… et foncent droit dans le mur. D’ailleurs, ils aiment les murs ! D’autres par contre s’engagent et agissent, les optimistes pour que nous prenions un autre chemin et sortions de l’impasse, les pessimistes pour freiner la course et ainsi retarder le crash.

Ces êtres humains conscients des défis que nous avons à relever ont déjà commencé à changer leur mode de vie, à réduire leur empreinte écologique, à modifier leurs modes de déplacement, à acheter et se nourrir différemment, à retrouver les plaisirs d’une vie sociale enrichissante à travers des activités de proximité. Ils le vivent non pas comme une contrainte ou un renoncement, mais comme une opportunité de vivre une vie libre et épanouissante, affranchie des diktats de la société de consommation. Ils participent à des projets captivants de potagers urbains, d’ateliers de réparation, de pédibus scolaire, de troc de livres, de débats citoyens etc. Ils se font du bien et font du bien à la planète. Mais aujourd’hui, cela ne suffit plus : Il faut désormais faire un pas de plus. Il faut changer à plus grande échelle notre économie linéaire qui consiste à extraire des matières premières, à les transformer, les vendre et ensuite les jeter pour passer à une économie circulaire qui vise à utiliser efficacement les ressources, notamment par le partage et le recyclage., une économie qui de ce fait n’est plus orientée uniquement sur le profit, mais une économie sociale, solidaire et écologique. Il faut des lois et des orientations politiques qui facilitent cette nouvelle économie et les engagements citoyens qui la développent.

Pour ce faire, il faut évidemment que cette nécessaire transition écologique soit portée largement par les autorités politiques. Les politiques publiques doivent montrer l’exemple. Or, aujourd’hui, ce sont plutôt certains entrepreneurs ou des initiatives citoyennes qui sont à la pointe de la transition. Les autorités fédérales en revanche, aussi bien exécutives que législatives, ne semblent pas vraiment avoir pris conscience de l’urgence climatique. Cet automne, nous avons, lors des élections fédérales la possibilité de changer de cap en élisant les candidat-e-s écologiques qui se mobilisent pour le climat et pour la transition.

Meyrin et les villes suisses en général sont plus conscientes des atteintes graves à la santé et à la vie qu’entraînent les pollutions, la malbouffe, la dégradation de la biodiversité, un train de vie stressant, etc. Elles sont plus proches des préoccupations des gens. Toutefois, comme le démontre, chaque année, le débat autour du budget communal, la prise de conscience d’une transition écologique, sociale, économique et culturelle ne se fait que difficilement et se fera d’autant mieux si les personnes, aujourd’hui engagées à titre individuel ou associatif, se portent candidat-e-s pour porter, l’an prochain, le changement au sein du nouveau Conseil municipal. Et c’est maintenant que ça se prépare.