S’il est inutile de revenir en détail sur un été particulièrement meurtrier avec des incendies dévastateurs, une sécheresse qui contraint des millions de personnes à quitter leurs régions, un réchauffement climatique plus important et plus rapide qu’annoncé, il serait en revanche inconscient de tourner la page, de mettre la tête dans le sable et de faire comme si de rien n’était.

Il nous faut agir, à notre échelle, selon nos moyens et nos forces. On ne peut pas se contenter de dire que les autres, ceux qui ont plus de pouvoir que nous, qui sont plus responsables que nous de la destruction lente de nos espaces de vies, de notre terre nourricière, plus responsables des atteintes à notre santé devraient agir d’abord. Que faisons-nous pour les y obliger ? En Suisse, nous avons l’énorme privilège de pouvoir voter des lois qui ont une influence directe sur notre qualité de vie, notre santé, notre alimentation.

Les votations fédérales du 23 septembre prochain sont une échéance importante pour les paysan-ne-s de notre pays, mais aussi pour nous consommateurs, mangeurs. Par un OUI aux objets fédéraux nous pouvons donner un signal clair en faveur d’une alimentation saine et pour une agriculture paysanne locale et exprimer notre rejet d’une agriculture industrielle qui détruit la biodiversité et qui nuit gravement à notre santé. Par un OUI aux trois objets fédéraux, les Suisses ont une opportunité d’exprimer leur volonté d’agir pour un environnement plus sain et en faveur des générations futures.

Notre avenir ne dépend, bien sûr, pas uniquement du 23 septembre et notre pouvoir d’agir ne se limite pas non plus au bulletin de vote. Nous pouvons aussi être acteurs des changements auxquels nous aspirons, chacune et chacun, à notre échelle, dans nos choix de nourriture, dans nos modes de déplacement, dans notre manière de produire, de consommer, de vivre nos loisirs, de partager des moments de bonheur avec les autres.

Pour en débattre, pour échanger des expériences, de nombreux rendez-vous sont proposés à Meyrin, à découvrir brièvement dans la dernière édition de la Feuille Verte, et plus en détail dans le numéro de septembre de Meyrin-Ensemble. Les Verts de Meyrin-Cointrin vous encouragent à participer à ces rencontres et se réjouissent de vous y retrouver.

Par les urnes comme par nos achats, nous définissons quelle politique agricole et alimentaire nous voulons. Deux réalités et visions fondamentalement opposées s’affrontent :

  • Un système agro-alimentaire industriel qui détruit nos paysages et nos ressources, appauvrit les paysannes et les paysans du monde entier et menace notre santé.
  • Ou un système alimentaire local durable, une agriculture rémunératrice pratiquée dans des conditions de travail dignes, une transmission de savoir-faire ancestral comme par exemple la multiplication de semences locales.