Esther Hartmann

Conseillère municipale

En réalité, le COVID 19 semble avoir pris toute la place dans les discussions mais aussi concernant les décisions politiques dans notre pays. Dans la presse, nous ne voyons plus que rarement des articles concernant l’urgence climatique. Peu d’avancées dans les domaines social et écologique paraissent avoir été faites sur le plan politique.

En fait, qu’en est-il de l’action politique ? Est-il possible, en ces temps difficiles, de faire entendre sa voix en tant que militant-e et/ou élu.e.? Plus précisément, comment peut-on encore agir sur les décisions politiques prises par les différents exécutifs (nationaux, cantonaux et communaux) ?

Le risque est en effet grand que la gestion de la crise, la sollicitation constante et la surcharge de travail constante des administrations, qui a été causée depuis deux ans par la crise sanitaire, conduisent à faire des choix difficiles. Des priorités ont ainsi émergé, des choix sont effectués afin de maintenir à flot les tâches indispensables au bon fonctionnement de notre Etat.

C’est ainsi qu’à Meyrin, mais aussi probablement ailleurs, le conseil administratif a choisi de repousser à plus tard le traitement de nombreux objets politiques déposés par les élus municipaux ces deux dernières années. Parmi eux, le traitement demandant, notamment, d’établir l’existence potentielle d’inégalité entre les genres à Meyrin ou encore un texte demandant l’anonymisation des CV au sein de l’administration communale ou encore la mise en place d’un plan d’arborisation sur notre commune.

Outre la frustration légitime que peut éprouver un groupe politique à voir son travail ralenti, nous pouvons nous poser la question sur les processus en cours ainsi que leur validité à plus ou moins long terme. Qui choisit ce qui est essentiel et sur quelles bases ; comment les priorités sont-elles fixées ?

Les réponses à ces questions sont peu claires en ce moment. Force est de constater que le travail du conseil municipal et de ses élu-e-s s’est vue fortement ralenti, mettant en quelque sorte en pause des discussions importantes, voir essentielle pour l’avenir de notre commune. 

Quelles répercussions cela aura-t-il à long terme sur le fonctionnement politique de notre commune mais surtout pour les habitant-e-s de notre commune ? Espérons qu’elles seront minimes…. Mais surtout souhaitons que les débats politiques reprennent leur rythme habituel et que les élu.e.s puissent très rapidement voir leur travail traité au sein du conseil municipal. Cela est en effet indispensable au fonctionnement démocratique au sein de notre commune en répondant ainsi aux attentes des résidant-e-s qui ont voté pour leurs élu.e.s