Quatre questions à Nicolas Walder
1. Quels sont tes engagements prioritaires pour Genève ? Quelle place pour les espaces verts et la végétalisation ?
Renforcer la végétalisation à Genève et sortir des énergies fossiles sont des priorités essentielles pour améliorer le quotidien des habitant·e·s. Il est important de protéger l’air et l’eau, de réduire le bruit par la régulation du trafic et de lutter contre les canicules en végétalisant les quartiers. L’objectif de 30 % de canopée d’ici 2030 doit être atteint partout à Genève, avec davantage de rues végétalisées et de zones ombragées pour les piétons. Réduire le bitume là où c’est pertinent est aussi crucial pour rafraîchir la ville.
La transition écologique doit être juste et équitable, en accompagnant les ménages vers une consommation plus sobre et la sortie des énergies fossiles. La densité doit tenir compte de la nécessité de protéger la biodiversité et de rafraîchir les quartiers. Le Quartier des Vergers en est un exemple à suivre. Quoi qu’il en soit, cette densification devrait être mieux répartie sur l’ensemble du canton, et ne pas se concentrer uniquement à Meyrin et sur la rive droite.
2. L’accessibilité à un logement de qualité fait-elle partie de tes priorités ? ?
Absolument car se loger dignement est un droit. Mais Genève continue de créer plus d’emplois que de logements, un déséquilibre longtemps compensé par la construction chez nos voisins. Aujourd’hui, cette solution ralentit. Il est crucial de travailler avec tous les acteurs locaux et régionaux pour définir une politique de promotion économique cohérente avec notre capacité à produire des logements et quartiers de qualité.
Il est également essentiel de faire baisser les loyers, en renforçant les logements coopératifs et publics. Le vote du 28 septembre pour augmenter la part de coopératives à 10 % est un pas important.
Il faut aussi lutter contre les abus du marché locatif, comme les expulsions illégales, et récupérer les 800 logements détournés par des plateformes comme Airbnb. Enfin, accélérer l’isolation des logements et les équiper, notamment de panneaux solaires, permettra de réduire les charges pour les locataires et d’atténuer les effets des canicules.
Les enfants meyrinois doivent pouvoir accéder à un logement dans leur commune.
3. Comment comptes-tu améliorer les transports publics ?
Il est essentiel d’investir dans les grands projets de transports publics, notamment l’extension du Léman Express et les nouvelles lignes de tram. Cela nécessitera des financements de la Confédération, et je compte utiliser mes réseaux à Berne pour défendre les intérêts de Genève.
Il faut également renforcer la présence de commerces et services de proximité dans les quartiers pour limiter les déplacements. La « ville des courtes distances », avec un cinéma, une piscine ou un commerce alimentaire à côté de chez soi, permet de privilégier la mobilité douce.
Enfin, améliorer l’efficacité des transports existants est crucial. Augmenter la fréquence de la ligne 18, très utilisée par les Meyrinois·e·s, doit être une priorité.
4. En tant qu’actuel président de la Fegems, quel est ton engagement pour les séniors ?
Je suis profondément attaché à la société intergénérationnelle. Les séniors doivent pouvoir vivre dans leur commune, et pour cela, il est essentiel d’accroître les moyens pour l’aide et l’accompagnement social. Il faut collaborer avec les clubs d’aîné·e·s et offrir des soutiens aux proches-aidant·e·s.
Il est également nécessaire de créer davantage de places en EMS, en particulier dans les communes où il y a un déficit, comme à Meyrin où il faudrait construire au moins un nouvel établissement.
Merci Nicolas, on poursuit cette discussion à Meyrin les 29 août et 6 septembre.