Eric Cornuz: « Le 50ème Prix Wakker de Patrimoine Suisse récompense l’urbanisme durable de Meyrin! »
Meyrin, c’est bien ! Meyrin, c’est mieux !
Ce sont les mots que les enfants de l’école des Boudines ont crié dans le micro de la radio suisse alémanique il y a quelques jours, lors d’un reportage réalisé à Meyrin à l’occasion de l’attribution du 50ème Prix Wakker de Patrimoine Suisse à notre commune. Des mots spontanés qui prouvent que les enfants se plaisent dans la cité où ils vivent et grandissent. Un plaisir sans aucun doute partagé par toutes les personnes qui ont exprimé leur fierté d’être meyrinois.e.s depuis l’annonce de cette distinction d’importance nationale qui met en lumière Meyrin et son patrimoine.
Eric Cornuz
Maire de Meyrin (Vert-e-s)Une récompense, 3 médailles
Ce sont des dizaines d’années de décisions politiques en matière d’aménagement et d’urbanisme qui sont récompensées par le plus prestigieux et le plus important prix que Patrimoine Suisse peut attribuer à une commune. Si vous n’avez découvert l’existence de ce prix que tout récemment, c’est toutefois assez normal, puisque la valeur de cette récompense est surtout connue de l’autre côté de la Sarine. A tel point que certaines communes ambitionnent de recevoir un tel prix. Mais aucune commune ne peut se porter candidate. Les représentant.e.s de la commission chargée de juger quelle commune sera récompensée, font leur choix parmi certaines communes qui attirent leur attention, et qui sont ensuite sollicitées pour défendre leurs atouts.
C’est ainsi que Meyrin s’est présentée à la commission du Prix Wakker au cours de plusieurs auditions et visites au cours de l’année écoulée, au même titre que d’autres communes également retenues par cette même commission. Or, si nous avons pu si bien mettre en valeur la commune de Meyrin, c’est donc forcément parce que les autorités communales, soutenues par les services de l’administration, et évidemment les citoyennes et citoyens meyrinois.es, ont fait les bons choix jusqu’à aujourd’hui.
Qu’est-ce qui a retenu l’attention de ces membres de Patrimoine Suisse pour qu’ils puissent arrêter leur choix final sur Meyrin ? Voici les trois éléments principaux qui l’ont motivé :
Une culture du bâti de qualité, hier, aujourd’hui et demain
Patrimoine Suisse salue la manière dont la Cité Satellite a su se déployer dans les années 60 par des grands ensembles en répondant à une densification de qualité tout en préservant de larges espaces verts entre les immeubles. Un équilibre subtil qui perdure dans le temps puisque la commune continue de privilégier une densification en hauteur, par des surélévations d’immeubles plutôt que par de nouvelles constructions sur les généreux espaces verts qui restent accessibles aux habitant.e.s.
Il a aussi été relevé le soin avec lequel la commune préserve les bâtiments historiques, témoignant du passé rural et agricole de Meyrin, notamment avec la rénovation récente de la Ferme de la Planche, un bâtiment vieux de 200 ans qui a été rendu à son usage agricole originel, et mis à disposition de la coopérative agricole des Vergers mandatée pour entretenir les espaces publics de l’écoquartier. C’est aussi la manière dont la commune utilise ces bâtiments pour y déployer des prestations à la population, avec d’autres exemples tels que la Maison Vaudagne ou encore la Ferme de la Golette qui héberge depuis les années 90 la salle du Conseil municipal ou la salle des mariages.
Une culture du bâti favorisant le climat et la biodiversité
La place de la nature à proximité de la ville est un autre élément majeur retenu pour récompenser une politique d’aménagement durable de notre commune. L’exemple le plus illustratif et qualitatif est bien entendu le Lac des Vernes. Ce bassin de récupération des eaux de pluie, qui dépasse le simple usage fonctionnel pour intégrer la dimension de développement et de préservation d’un biotope riche et varié, propice aux balades familiales, mais aussi à l’observation de la faune et de la flore à proximité de la ville.
Meyrin s’engage également depuis plusieurs années pour lutter contre les nuisances qui favorisent le dérèglement climatique, et pour améliorer la qualité des espaces publics en réintroduisant de la nature en ville afin notamment de diminuer les ilots de chaleur ou en favorisant les mobilités douces et non-polluantes.
Une cohésion sociale grâce à un engagement citoyen
L’ADN meyrinois s’illustre enfin par son riche et dense réseau associatif, berceau d’une forte citoyenneté participative. L’engagement citoyen des meyrinois.e.s d’hier et d’aujourd’hui est salué par Patrimoine Suisse qui reconnaît la valeur de la contribution des habitant.e.s d’une commune dans le développement harmonieux de leur lieu de vie. Un concept que la commune de Meyrin a su préserver depuis que les premiers occupants des immeubles de la nouvelle cité satellite ont pris l’initiative de développer des activités culturelles, artistiques et sportives pour que Meyrin ne devienne jamais une cité-dortoir, n’en déplaise à celles et ceux qui gardent encore ce cliché fermement ancré dans leur esprit.
La présidente de la commission Wakker a de son côté été particulièrement enchantée de voir comment Meyrin a su intégrer l’art contemporain pour enrichir les espaces publics. Les nombreuses œuvres d’art qui peuvent être visibles dans la cité, avec un clin d’œil tout particulier à l’Enfance du Pli de Gilles Brusset, ou encore le Point d’Interrogation du Jardin des Disparus, démontre également combien Meyrin est attentive au besoin de rendre l’art accessible à toutes et à tous. La création du Fonds d’Art Contemporain qui choisit les œuvres qui prennent place près des équipements publics de la commune est aussi une des clés de la réussite dans l’attribution de ce Prix.
Un prix symbolique, mais une fierté authentique
Si j’ai le grand plaisir depuis quelques jours de recevoir les bravos et les félicitations pour l’attribution de ce prix, je tiens évidemment à associer toutes les personnes qui y ont contribué car je n’ai aucun droit de m’en attribuer seul le mérite. J’associe donc à cette réussite les membres du Conseil administratif qui nous ont précédé, avec un clin d’œil tout particulier à Pierre-Alain Tschudi qui a été très actif durant ses 9 années de mandat de Conseiller administratif de la commune de Meyrin, et à qui l’on doit notamment le déblocage de la réalisation du Lac des Vernes.
J’associe également les membres du Conseil municipal qui ont siégé durant toutes ces années et qui par leurs décisions ont permis l’aménagement du territoire communal tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Et évidemment, cette récompense va à l’ensemble des Meyrinoises et des Meyrinois qui ont œuvré à leur niveau pour que ces décisions aient pu être prises, par leur engagement civique en mandatant les élu.e.s à l’origine de ces réalisations, ou par leur engagement citoyen qui fait qu’aujourd’hui comme hier, on est bien à Meyrin !
Eric Cornuz
Maire de Meyrin